Baromètre 2025 de la solidarité internationale
Coopération, migrations, fiscalité, défense, climat ... Découvrez les résultats du baromètre 2025 de la solidarité internationaleLe CNCD-11.11.11 publie, en collaboration avec Le Vif, le Baromètre 2025 de la solidarité internationale, afin de sonder l’avis des Belges sur les grands enjeux internationaux. Il révèle que près d’un Belge sur deux est favorable à une augmentation de l’aide au développement et plus d’un Belge sur deux à la régularisation des sans-papiers, que deux Belges sur trois souhaitent intégrer des mesures miroirs dans les accords de commerce et que plus de huit Belges sur dix sont favorables à une taxe sur les grosses fortunes en Belgique et à une « taxe Zucman » à l’échelle mondiale. Par ailleurs, près de six Belges sur dix soutiennent le Green Deal européen et quatre Belges sur dix soutiennent l’augmentation des dépenses militaires, mais sept Belges sur dix refusent que cela se fasse au détriment de la protection sociale.
Près d’un Belge sur deux souhaite augmenter l’aide au développement
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, mais un Belge sur trois soutient la coupe de 25% décidée par l’Arizona dans le budget de la Coopération belge
Face à la pauvreté dans le monde, 44% des Belges pensent qu’il faudrait augmenter l’aide au développement (contre 50% en 2024), 21% pensent qu’il ne faut rien changer au montant actuel (contre 23% en 2024) et 17% (contre 27% l’an dernier) pensent qu’il faudrait réduire l’aide (18% sont sans avis). Une part nettement plus importante des Flamands (22%) que des Wallons (10%) et Bruxellois (12%) sont en faveur d’une telle réduction de l’aide au développement. Seuls 7% des électeurs des Engagés et 16% des électeurs du MR sont favorables à une baisse de l’aide au développement, tandis que 59% et 44% de l’électorat des deux partis francophones de l’Arizona souhaitent augmenter l’aide au développement.
Or la coalition Arizona a décidé de réduire de 25% le budget de la Coopération belge. A la question de savoir si les Belges soutiennent cette mesure spécifique, le Baromètre 2025 révèle une certaine incohérence entre les principes et leur application. La mesure est en effet soutenue par 37% des Belges, alors que 28% des Belges la rejettent (35% sont sans avis). On note une différence significative entre les Flamands (41% favorables à la coupe de 25%) et les Wallons (seulement 29% sont favorables).
En outre, comme l’an dernier, 44% des Belges pensent que la Belgique devrait respecter son engagement de consacrer 0,7% de ses richesses en aide au développement en 2030, alors qu’elle ne mobilisait que 0,48% du RNB en 2024 et que des coupes budgétaires sont opérées depuis 2025. Seulement un Belge sur quatre (26%) n’est pas favorable à cet objectif de 0,7% du RNB (les 30% restants sont indécis) – ce qui représente 11 points de moins de la part des Belges soutenant la coupe de 25% opérée par l’Arizona.
4 Belges sur 10 soutiennent l’augmentation des dépenses militaires, mais 7 Belges sur 10 refusent que cela se fasse au détriment de la protection sociale
Dans le contexte de l’invasion de l’Ukraine par la Russie et des exigences de l’Administration Trump, les pays de l’OTAN ont décidé d’augmenter les dépenses militaires et de sécurité de 2% à 5% de leur PIB. La mesure est approuvée par 45% des Belges, alors que 29% la rejettent et que 26% sont sans avis. On constate une différence significative de 12 points de pourcentage entre l’avis des hommes et des femmes, puisque 51% des hommes soutiennent la mesure contre seulement 39% des femmes.
Quant à l’effort spécifique de la Belgique, qui a décidé de mobiliser 34 milliards EUR pour augmenter les dépenses de la Défense à 2,5% du PIB, il est soutenu par 42% des Belges, contre 33% qui s’y opposent et 25% qui sont sans avis. On constate toutefois une différence notable entre le soutien des Flamands (44%) et Wallons (36%). L’électorat du parti Ecolo est de manière surprenante le plus favorable à la mesure en Belgique francophone (56%), tandis que c’est le PS qui compte la part la plus importante d’électeurs et électrices opposés à la mesure.
En revanche, près de sept Belges sur dix (69%) refusent que cette augmentation soit en partie financée en réduisant les budgets de protection sociale, comme l’a suggéré le secrétaire général de l’OTAN.
Une majorité écrasante demande un cessez-le feu définitif à Gaza et la fin de l’occupation des territoires palestiniens
La paix à Gaza est, parmi les sujets abordés par le Baromètre 2025, l’un de ceux sur lesquels l’opinion publique est la plus unanime : 84% des Belges appellent à un cessez-le-feu non seulement immédiat, mais définitif. Ceci représente une augmentation importante (+11 points) par rapport à 2024. Dans le même temps, le pourcentage de personnes défavorables diminue de moitié, passant de 6% à seulement 3%. Il est à noter que le sondage a été mené entre le 2 et le 21 octobre, soit exactement sur la période qui a vu adopter puis mettre en œuvre les premières étapes du Plan de paix élaboré par le président Donald Trump.
62 % des Belges (contre 54 % en 2024) pensent en outre que la Belgique et l’Union européenne devraient prendre davantage de mesures pour mettre fin à l’occupation israélienne des territoires palestiniens.
Quant au détail des mesures à prendre pour imposer le respect du droit international dans le contexte du conflit israélo-palestinien, les deux mesures phares prônées par le CNCD-11.11.11 font l’objet du soutien d’une majorité de l’opinion publique. Ainsi, 55% se disent favorables à une interdiction des produits des colonies, telle que décidée par le gouvernement belge au début du mois de septembre (+6 points en un an), contre 14% qui s’y opposent (+1 point en un an). A noter toutefois que le soutien est nettement inférieur en Wallonie par rapport aux deux autres régions : 44%, pour 60% à Bruxelles et 61% en Flandre. De même, 56% des Belges se disent favorables à une suspension de l’Accord d’association entre l’Union européenne et Israël, contre 13% qui s’y disent défavorables.
Une majorité de Belges soutient des solutions humaines et solidaires en matière d’asile et de migration
Contrairement au discours politique dominant, l’opinion publique belge se montre majoritairement favorable à des solutions migratoires fondées sur les droits humains. Les données du Baromètre 2025 révèlent qu’une base de soutien solide — et en progression — existe pour des politiques migratoires équilibrées et humaines. Toutes les options proposées recueillent davantage de soutien que d’opposition, ce qui témoigne d’une volonté claire de la population d’avancer vers des solutions pragmatiques et solidaires.
Sur le plan des principes, 53 % des Belges estiment que la politique migratoire doit respecter inconditionnellement les droits humains, contre 20 % qui expriment un désaccord. Si cette proportion reste majoritaire, elle souligne aussi la nécessité de poursuivre la sensibilisation à la dimension fondamentalement humaine du droit d’asile.
Les chiffres sont plus spectaculaires concernant l’asile : 71% des Belges se déclarent favorables à une répartition équitable des demandeurs d’asile entre États membres de l’Union européenne, en fonction de leur population et de leur situation économique (+8 point en un an) ; seuls 11% s’y opposent. Des résultats qui varient peu selon les régions, mais plus fortement en fonction des opinions politiques : les électeurs et électrices du Parti socialiste s’y déclarent nettement moins favorables (64%) que la moyenne, le pourcentage le plus important étant constitués par l’électorat de Défi (83%). Ce consensus contraste avec les limites du nouveau Pacte européen sur la migration et l’asile
Pacte européen sur la migration et l’asile
Pacte sur la migration et l’asile
, qui n’introduit qu’une « solidarité flexible » permettant à certains États de se contenter d’une contribution financière. En 2024, par exemple, seuls 29 demandeurs d’asile ont pu introduire une demande en Hongrie – preuve que la répartition des responsabilités reste très inégale.
Le soutien à des voies de migration sûres et légales est tout aussi marqué : 61% des Belges y sont favorables (+9 points en an), contre 16% d’opinions défavorables. Là encore, l’adhésion est transversale entre les catégories de population, mais les écarts sont plus marqués en fonction des opinions publiques : si l’électorat de tous les partis en dehors de l’extrême droite y est majoritairement favorable, ce pourcentage varie en Belgique francophone de 57% au sein de l’électorat du MR à 83% au sein de l’électorat Ecolo. Cette tendance contraste avec les orientations du gouvernement Arizona, qui a entre autres décidé de la suspension du programme belge de réinstallation, l’une des rares voies sûres pour les personnes en demande de protection, ainsi que du durcissement des conditions d’accès à la migration de travail.
Par ailleurs, 53 % des Belges plaident pour davantage d’investissements dans la protection des réfugiés dans les zones de conflit, contre 20 % qui s’y opposent. Ce soutien majoritaire contraste avec la réduction des budgets de la coopération au développement, pourtant essentiels pour renforcer la protection dans les régions d’origine. Le slogan « accueillir dans sa propre région » ne peut avoir de sens que si des moyens suffisants y sont alloués.
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Enfin, une majorité relative, 55 % des Belges (contre 54 % en 2024 et seulement 31 % en 2021), se disent favorables à une régularisation assortie d’un permis de travail pour les personnes vivant en Belgique depuis plus de cinq ans sans statut légal et prouvant leur intégration. Malgré le tabou politique persistant, la régularisation des sans-papiers est perçue par une majorité de la population comme une solution pragmatique et bénéfique à la fois pour les personnes concernées et pour la société dans son ensemble.
En somme, les Belges expriment une volonté claire de voir émerger des politiques migratoires cohérentes, humaines et solidaires. Le défi reste désormais politique : transformer ce large consensus social en décisions concrètes et durables, sans renoncer aux principes fondamentaux des droits humains.
La majorité des Belges souhaite intégrer des normes sociales et environnementales normes sociales et environnementales contraignantes dans les accords de libre-échange
53% des personnes sondées estiment que les accords commerciaux négociés par l’Union européenne devraient intégrer des normes sociales et environnementales contraignantes incluant un mécanisme de sanction (contre seulement 10% opposés à de telles normes et 14% souhaitant ces normes mais sans qu’elles soient contraignantes, les 23% restants étant sans avis).
64% des Belges sont en outre favorables à ce que l’UE introduise des « mesures miroirs » dans l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les pays du Mercosur (seuls 6% sont opposés). Une différence notable est à noter entre Flamands (61% favorables) et Wallons (76%) et Bruxellois (77%).
Seulement 11% des Belges soutiennent l’accord UE-Mercosur
traité UE-Mercosur
Accord UE-Mercosur
l’accord d’association entre l’UE et le Mercosur
traité de commerce entre l’Union européenne et les pays du Mercosur
, qui doit être ratifié par les Etats membres de l’UE et par le Parlement européen, contre 18% qui s’y opposent sans réserve et 53% qui le soutiendraient s’il comportait des normes sociales et environnementales dont le respect serait contraignant – ce qui n’est pas le cas, vu que le chapitre de l’accord consacré au développement durable est le seul qui n’est pas lié à un mécanisme de plainte et de sanction.
En ce qui concerne la guerre commerciale lancée par l’Administration Trump, 51% des Belges sont défavorables à l’accord commercial conclu entre la Commission européenne et les Etats-Unis en août dernier, et qui consiste notamment à accepter une taxe douanière de 15% sur les exportations européennes vers les Etats-Unis, alors que la majorité des exportations américaines vers l’UE ne seraient pas taxées. Seulement 21% des Belges soutiennent cet accord.
Quant aux normes environnementales du Green Deal
Green Deal
Pacte vert européen
européen, considérées par le paquet Omnibus de la Commission européenne comme un frein à la compétitivité, elles sont au contraire considérées par près d’un Belge sur deux (45% dont 53% de Wallons et 42% de Flamands) comme un facteur de compétitivité en développant des modes de production et de consommation durables, tandis que seulement 20% des Belges pensent qu’il faudrait remettre en cause ces normes pour doper la compétitivité.
Enfin, trois Belges sur quatre soutiennent la décision de la Belgique de bannir l’exportation de pesticides interdits dans l’Union européenne pour leur toxicité, et demandent que la décision soit adoptée au niveau de l’UE.
Les Belges continuent de plébisciter la justice fiscale
justice fiscale
Justice fiscale
Justice Fiscale
et demandent à la coalition Arizona d’adopter une réforme fiscale allant dans ce sens
En matière de fiscalité, le Baromètre 2025 confirme la tendance des baromètres précédents : la justice fiscale est plébiscitée par les Belges, qui sont chaque année plus favorables aux mesures permettant de la concrétiser :
- 84% des Belges souhaitent durcir les mesures visant à abolir les paradis fiscaux.
- 81% des Belges pensent que la Belgique devrait participer activement aux négociations de la convention-cadre sur la fiscalité mise en place au sein des Nations Unies.
- 79% des Belges soutiennent l’instauration d’un taux d’impôt minimum mondial de 15% sur les bénéfices des sociétés, tel que décidé par l’OCDE en 2021. 56% des Belges sont opposés à l’exemption octroyée par le G7 de juin 2025 aux entreprises des Etats-Unis.
- 81% des Belges soutiennent l’instauration d’un impôt sur les grandes fortunes en Belgique (sur les patrimoines supérieurs à 1 million EUR hors résidence principale), contre 64% en 2021.
- 82% des Belges sont favorables à l’instauration d’un taux d’impôt minimum mondial de 2% (la « taxe Zucman ») sur la fortune des 3 000 milliardaires, tel que proposé par une étude commandée cet été par le G20.
On constate une forte adhésion de l’électorat du MR et des Engagés à la justice fiscale. En particulier, on peut noter que le soutien à une taxe sur la fortune des millionnaires est soutenue par 80% des électeurs du MR (contre 67% en 2024) et 87% des électeurs des Engagés, tandis que la taxe Zucman est soutenue par 87% des électeurs du MR et 88% des électeurs des Engagés (soit nettement plus que les 70% de l’électorat du PS).
Le Baromètre 2025 a également interrogé les Belges sur la réforme fiscale envisagée en Belgique. Les résultats sont clairs : 74% des Belges sont favorables à une réforme fiscale visant à réduire la taxation des revenus du travail, en particulier les faibles revenus, et à augmenter la taxation des revenus du capital, en particulier les plus hauts revenus. Seuls 10% des Belges sont opposés à une telle réforme.
En outre, près d’un Belge sur deux est favorable à la taxation de 10% des plus-values décidée par l’Arizona (contre seulement 22% opposés et le reste qui n’a pas d’avis).
Enfin, une majorité des Belges est favorable à l’instauration d’impôts européens visant à mobiliser des ressources propres pour rembourser l’emprunt du plan « Next Generation », tels qu’un impôt européen sur les grands patrimoines (80% favorables), les profits des sociétés (75%), le kérosène et les billets d’avion (62%) ou sur les transactions financières internationales (56%). En revanche, la taxe européenne sur les services numériques n’est soutenue que par 31% des Belges.
Les Belges continuent à appeler les responsables politiques à plus d’ambition climatique
Ces dernières années, la place que prennent les questions climatique et environnementale dans le débat public a diminué. Les forces politiques conservatrices tentent de profiter de cette tendance pour freiner l’ambition, voire revenir sur une partie des mesures adoptées lors de la dernière législature. Le Baromètre 2025 de la solidarité internationale montre pourtant que l’opinion publique les appelle plutôt à accélérer la transition écologique et sociale. Une tendance qui se renforce de façon flagrante par rapport à l’année 2024.
Premièrement, malgré la diffusion constante de discours climato-sceptiques, notamment sur les réseaux sociaux, l’opinion publique reste très largement convaincue de l’origine humaine du dérèglement climatique : 76% se déclarent « plutôt » ou « tout à fait d’accord », pour seulement 10% qui se disent plutôt ou tout à fait convaincus du contraire (rappelons toutefois que cette origine humaine est considérée comme incontestable par les scientifiques).
Deuxièmement, 69% des belges estiment que les politiques environnementales actuelles restent insuffisantes. Une statistique qui varie peu selon les catégories de populations (région, sexe, âge), mais principalement en fonction des groupes sociaux : les personnes issues catégories socio-économiques les moins favorisées sont 64% à demander plus d’ambition, pour 74% dans les catégories les plus riches. A l’heure où la Belgique doit se prononcer sur le maintien ou le renforcement d’une série de caps importants dans la lutte contre le dérèglement climatique, dont l’objectif européen de réduction des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2040, le message de l’opinion publique est donc clair : une large majorité de cette dernière demande plus d’ambition. Et ce, de manière nettement plus marquée qu’en 2024 : l’an dernier, 59% estimaient les politiques en la matière insuffisantes : on constate donc un bond de 10 points de pourcentage.
Et, troisièmement, les personnes ayant répondu au sondage confirment majoritairement être prêtes à modifier en profondeur leurs propres habitudes pour faire face au dérèglement climatique : si le pourcentage de Belges allant dans ce sens est inférieur à celui qui appelle à plus d’ambition, il reste nettement plus élevé que celui des personnes qui s’y opposent : 59% sont d’accord, pour seulement 16% qui s’y opposent.
Quant au Pacte vert pour l’Europe, adopté en 2020 comme cadre d’action pour accompagner la décarbonation de l’Union européenne, il bénéficie lui aussi toujours du soutien d’une majorité des Belges, malgré les nombreuses attaques dont il a fait l’objet ces dernières années : 58% des Belges continuent d’appeler à son maintien, parmi lesquels 30% demandent même son renforcement. Seuls 14% appellent à en revoir les ambitions, et 9% à y mettre fin. De même, la plupart des mesures phare du Pacte vert bénéficient toujours du soutien d’une majorité de l’opinion publique : les réponses vont de 63% de soutien à une réforme de la Politique agricole commune Politique agricole commune La Politique agricole commune (PAC) vise à assurer une politique agricole commune aux pays de l’Union européenne. Elle a d’abord consisté à garantir la sécurité alimentaire et les revenus des agriculteurs en Europe, puis a été réformée à plusieurs reprises à partir des années 1990 pour respecter les accords de l’OMC. à 75% en faveur d’une accélération de l’isolation des bâtiments, et même 80% concernant le renforcement des exigences vis-à-vis des entreprises en matière d’économie circulaire. Une seule mesure phare est rejetée par l’opinion publique : la décision de remplacer d’ici 2035 les véhicules à moteur thermiques par des véhicules électrique est rejetée par 48% des Belges, et n’est soutenue que par 24% d’entre eux.
Enfin, la question du financement international de l’action climatique semble faire l’objet d’une perplexité croissante de la part de l’opinion publique : la part des Belges qui soutiennent un financement plus important de l’action climatique au Sud diminue de façon importante par rapport à l’année 2024 (de 47% à 39% en un an). Le pourcentage de l’opinion qui s’oppose à ces financements n’augmente cependant que légèrement (de 23% à 25%) : la catégorie qui gagne le plus de terrain est celle des personnes « sans avis » (36%). Un constat similaire peut d’ailleurs être fait en ce qui concerne le financement des « pertes et préjudices pertes et préjudices », à savoir l’indemnisation des victimes de dégâts irréparables dus au dérèglement climatique. Cette évolution est sans doute en partie liée au fait que la question a occupé une place moins importante dans les débats publics ces derniers mois (les COP des années précédentes avaient été centrées sur ces questions), mais qui doit aussi interroger sur la sensibilisation de l’opinion publique sur ce sujet.
Le Baromètre 2025 de la solidarité internationale a été réalisé entre le 2 et le 21 octobre 2025 par Dedicated sur un échantillon représentatif de 1 518 Belges âgé·es de 18 ans et plus. La marge d’erreur maximale est de 2,11%.






