Analyse

Intégrer les femmes dans la résolution des conflits et le maintien de la paix

© UN Photo Marie Frechon 2009

Les guerres et conflits armés entrainent de graves conséquences humanitaires pour l’ensemble des populations touchées. Si les femmes ne constituent certainement pas un groupe homogène, elles payent un lourd tribut à la guerre. Cette analyse propose d’aborder dans des contextes de situations de conflits ou de guerre, l’impact de ces situations sur les femmes et le rôle qu’elles peuvent jouer dans les processus de paix et de maintien de la paix.

Les Nations Unies et le Conseil de Sécurité ne cessent de dire combien, partout où des conflits existent, leurs conséquences sont dévastatrices, avec des spécificités différentes pour les hommes et femmes. Les femmes disposent souvent de moins de moyens que les hommes pour se protéger. Avec les enfants, elles constituent généralement la majorité des populations réfugiées ou déplacées. Elles sont la cible récurrente de tactiques guerrières comme les violences sexuelles.

Les conflits armés synonymes de violences sexuelles et mouvements migratoires

Les conflits armés, les exodes et le déracinement résultant des migrations justice migratoire
migrations
entraînent une importante augmentation de la prévalence des diverses formes de violences sexuelles. Selon Evelyne Joss : « On parle de viol comme arme de guerre, comme méthode de guerre ou comme tactique de guerre lorsqu’il est planifié par une autorité (politique, militaire, gouvernementale, clanique, etc.) et utilisé de manière stratégique par une des parties d’un conflit pour humilier, affaiblir, assujettir, chasser ou détruire l’autre. (…) Lorsqu’il est utilisé comme méthode de guerre, le viol se caractérise par une dimension collective. Il vise à détruire psychiquement la victime, mais également sa communauté. (…) Il s’agit généralement de viols de masse (perpétrés sur de nombreuses victimes), multiples (une victime est agressée à plusieurs reprises) et collectifs (la victime est agressée par plusieurs assaillants), accompagnés le plus souvent de brutalités et de coups. Les femmes sont vues comme l’incarnation de l’identité culturelle adverse et leur corps comme un territoire à conquérir ou comme un moyen d’humilier les hommes de leur communauté. Dans certains cas, le viol est une stratégie délibérée visant à corrompre les liens communautaires. Il constitue une forme d’attaque contre l’ennemi et caractérise la conquête et l’avilissement des femmes ou des combattants capturés » [1].

À l’occasion de son intervention lors du forum du CWBCI en octobre 2023, Josephine Malimukono, Présidente de la COCAFEM/GL [2] a expliqué la situation des femmes dans les États fragiles : « La plus grande partie des ressources minières des Grands Lacs se trouve en RDC, mais une part considérable est transfrontalière – comme les minerais, les hydrocarbures et le gaz –, ce qui en fait un enjeu régional. Les femmes et les filles dans les carrés miniers sont sous-scolarisées, l’accès à l’éducation est extrêmement difficile ; les femmes sont très souvent seules à élever leurs enfants. Elles sont nombreuses à souffrir des multiples violences basées sur le genre et sexuelles, dont le viol, le mariage précoce, le mariage forcé et la prostitution des filles mineures. Dans les carrés miniers les droits et lois nationales n’existent plus ! Elles sont objets dans les conflits multiethniques et politiques qui continuent à sévir dans plusieurs parties du pays et ce, dans l’indifférence. Une indifférence qui s’illustre par le fait qu’on ne tient pas compte des besoins des femmes concernant les priorités sécuritaires, mais également par l’absence de mesures urgentes et efficaces, visant à lutter contre l’impunité et à mettre en place l’indemnisation et la réparation matérielle, physique et morale des préjudices causés aux femmes et aux filles. Cependant, les femmes dans les mines jouent un rôle important dans l’exploitation artisanale de l’or, du cuivre, en effectuant des activités reliées à l’extraction et connexes. Et pourtant, elles sont maintenues à l’écart du pouvoir politique, de l’accès à la terre et aux biens immobiliers, et leur droit à la succession est systématiquement bafoués ».

De son côté, lors de son intervention au forum CWBCI, Maddy Tiembe de l’AFEDE [3] a confirmé la corrélation qui existe entre l’exploitation des richesses naturelles et les violences de genre. À partir du travail de son organisation au Nord-Kivu, notamment dans les camps de déplacé·e·s, elle a également souligné que les hommes et femmes n’abordent pas la problématique des violences sexuelles de la même façon. Les femmes et filles victimes de violences sexuelles en portent le stigma. Il est donc essentiel de chercher des alliés parmi les hommes pour qu’ils puissent porter cette question et s’impliquer dans la transformation des hiérarchies sociales existantes. Ceci demande du temps et de partir des réalités locales.

Les guerres et/ou les situations de conflits entraînent également de grands mouvements de migrations. Des familles entières sont déplacées et complètement déstructurées. Ces migrations augmentent les risques de violences sexuelles pour les femmes et les filles, en particulier pour celles qui sont seules avec leurs enfants. Sabine Kakunga, chargée de programmes au CNCD-11.11.11 et lauréate du prix « Femmes de paix 2010 », souligne qu’en raison des conflits armés en RDC depuis plus de deux décennies, qui occasionnent des déplacements massifs de population, les femmes et filles sont victimes de nombreuses violences sexuelles. Ces violences ont lieu dans les zones de conflits mais également dans et autour des camps de déplacé·e·s. Il s’agit d’une réalité largement répandue dans le pays en guerre en raison des déplacements des milices armées mais aussi de combattants ayant déposé les armes qui sont réinstallés ailleurs sur le territoire sans aucune forme d’accompagnement. Les violences sexuelles sont également utilisées comme une arme de guerre, afin de contrôler une région et de détruire les familles et leurs communautés.

L’actualité récente nous rappelle le pire et l’impact spécifique des conflits sur les femmes et les filles. En effet, le 7 octobre, le Hamas commettait des attaques contre le territoire israélien, durant lesquelles des femmes ont subi des viols et violences sexuelles, 1 200 personnes ont été tuées et 240 autres ont été prises en otage. Des actes qui constituent sans aucun doute possible des crimes de guerre, dont les responsables devront répondre devant les cours et tribunaux. En réponse, l’armée israélienne a déclenché une offensive disproportionnée sur la bande de Gaza. Au moment d’écrire ces lignes (18 décembre 2023), plus d’un million de personnes ont été déplacées dans le Sud et plus de 2,3 millions de Gazaouis affrontent une situation humanitaire catastrophique, quasiment coupée de toute aide humanitaire. En outre, plus de la moitié des 21 000 palestinien·ne·s tué·e·s [4], sont des femmes et des enfants. Un rapport d’ONU Femmes [5] pointe également l’explosion du nombre de veuves à Gaza, devenues chefs de famille du jour au lendemain. Ce rapport souligne les besoins et vulnérabilités spécifiques des femmes et des filles, et que la situation est aggravée par des lois palestiniennes qui les placent sous la tutelle d’une autorité masculine. Sans autonomie financière, parfois sans papiers d’identité, elles sont de fait plus exposées aux violences sexistes et à l’insécurité alimentaire. Elles ont aussi plus de risques de se retrouver dans des logements ou des abris temporaires insalubres.

Les femmes à la tête de mouvements de paix

Les femmes ont certainement montré à travers l’histoire l’importance et l’impact des mobilisations pour la paix dont elles étaient à l’initiative. Pensons par exemple, en Belgique, à l’Union des femmes pour la Paix qui s’est ensuite transformé en Rassemblement des femmes pour la Paix, dont le Congrès constitutif a eu lieu en avril 1949. Elles revendiquaient : « Unies les femmes, les mères empêcheront la guerre » [6]. En France, « Les Guerrières de la Paix » [7] est un mouvement de femmes pour la paix, la justice et l’égalité fondé en 2022. « Nous sommes un groupe de femmes d’origines, de croyances, de milieux sociaux, d’âges et de sensibilités diverses. Grâce à ces différences mais aussi malgré elles nous avons décidé de nous unir. » Elles veulent faire un front commun face à toutes les haines qui circulent dans la société française, notamment le sexisme, le racisme, l’antisémitisme, l’islamophobie, l’homophobie, la transphobie et tous les ostracismes.

En Argentine, « les mères de la place de mai » ont manifesté inlassablement durant des mois pour retrouver les personnes disparues durant la dictature. Le 30 avril 1977, ces femmes avaient invectivé la junte au pouvoir pour demander la vérité sur le sort de leurs enfants disparus. Aujourd’hui, elles continuent et sont plus que jamais en tête des mouvements de défense de la justice sociale. Elles sont présentes dans la manifestation contre les violences faites aux femmes et pour les droits reproductifs notamment pour la légalisation de l’avortement.

C’est aussi le mouvement des « femmes en noirs », initié par un petit groupe de femmes à Jérusalem, de janvier 1988 à juin 1994, qui se réunissaient chaque vendredi entre 13 et 14h dans l’ensemble d’Israël, pour protester contre l’occupation israélienne des territoires palestiniens, contre le cycle de violences israélo-palestiniennes et pour empêcher que la question ne soit escamotée du débat national [8]. En 2014, le mouvement Women Wage Peace composé de femmes juives et arabes aux opinions et positions diverses a repris le flambeau. Le 4 octobre 2023, trois jours avant l’attaque sans précédent du Hamas et l’offensive israélienne sur la bande de Gaza, Women Wage Peace organisait une grande marche dans le désert pour demander des négociations pour la paix et la justice.

En Palestine, depuis 2019, le mouvement de résistance féministe « Talia’at », autogéré et coordonné depuis les réseaux sociaux par de jeunes militantes, revendique :« Pas de libération de la Palestine sans libération des femmes ! ». Les racines de ce mouvement se trouvent dans le combat contre les violences sexistes à la suite d’un féminicide durant l’été 2019. Mais très rapidement, Talia’at dénonce une double oppression : d’une part, la domination coloniale imposée par Israël et les nombreuses violences qui en découlent, et d’autre part, les structures patriarcales au sein de la société palestinienne. Ce mouvement montre combien la lutte féministe et la lutte pour mettre fin à l’occupation, à la colonisation et à l’apartheid contre le peuple palestinien sont intrinsèquement liées.

Josephine Malimukono raconte qu’en 1999, « les organisations : PROFEMMES TWESE HAMWE du Rwanda, CAFED et COPRONAF de la RD Congo et CAFOB du Burundi se sont mobilisées en organisant des réunions régionales tenues à tour de rôle à Kigali au Rwanda, à Bukavu en RD Congo et à Bujumbura au Burundi. La situation d’insécurité dans ces trois pays de la région des Grands Lacs était à son paroxysme. Au cours de cette période, les femmes de la région se sont mobilisées pour la recherche des solutions aux problèmes rencontrés. Parallèlement, les femmes de ces trois pays se préparaient pour la Marche mondiale des femmes pour la paix de 2000 avec un même cahier de charge reprenant leurs revendications communes à présenter à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international. C’était là un pas décisif. »
La Marche mondiale des femmes, qui se tient chaque année partout dans le monde, manifeste notamment pour la paix. En RDC, elle a organisé en avril 2010 une marche pour la paix où les femmes congolaises ont invité des femmes du monde entier. Environ 38 000 militantes de 54 pays ont participé aux actions féministes cette année-là. Il s’agissait de plaider pour un travail et une autonomie économique des femmes ; la fin des violences faites aux femmes ; des biens communs et services publics ; la fin des conflits armés, la paix et la démilitarisation.

Difficile participation des femmes aux négociation de paix

Malgré ces constats, les femmes sont le plus souvent tenues à l’écart des négociations de paix. Elles sont pourtant à la tête de mouvements pacifiques, actrices de changement et les chevilles ouvrières du relèvement communautaire à l’issue des conflits. Ainsi, Joséphine Malimukono [9] témoigne qu’en RDC, les femmes sont formées, se mobilisent et plaident activement auprès des responsables politiques dans des espaces décisionnels de résolution de conflits, pour que leurs analyses et recommandations soient prises en compte.

Le 31 octobre 2000, le Conseil de sécurité des Nations Unies a marqué l’histoire en adoptant à l’unanimité la résolution 1325 sur les femmes, la paix et la sécurité. Cette résolution préconise de donner un rôle actif aux femmes dans l’établissement de la paix, de mieux les protéger contre les violations de leurs droits fondamentaux, ainsi que de leur donner accès à la justice et aux services de lutte contre la discrimination. Cette résolution a été suivie de nombreuses autres qui forment l’agenda « femmes, paix et sécurité » des Nations Unies [10], et notamment la résolution 1820 qui entérine la reconnaissance de la violence sexuelle comme tactique de guerre et menace pour la sécurité et la stabilité.
Malgré ce cadre international, les femmes sont le plus souvent tenues à l’écart des négociations de paix. C’est également l’expérience de la COCAFEM/GL, relayée par Joséphine Malimukono, qui constate que malgré l’importante mobilisation des organisations de femmes, celles-ci sont ignorées ou consultées trop tard dans les espaces décisionnels de résolution des conflits. En outre, selon l’ONU, entre 1995 et 2019, en moyenne, les femmes constituaient à peine 13% des négociateurs, 6% des médiateurs et 6% des signataires des principaux processus de paix [11]. En outre, 7 processus de paix sur 10 ne comprenaient aucune médiatrice ou femme signataire.

Pourtant, si elles sont exclues des processus de paix et de reconstruction post-conflit, les femmes ont moins de chances de reprendre une vie normale, d’obtenir justice pour les violations de leurs droits fondamentaux et de contribuer à la réforme des lois et des institutions publiques. Malgré toutes les données disponibles concernant la nécessité d’intégrer le genre dans le domaine de la paix et de la sécurité, l’actuelle directrice d’ONU Femmes, Sima Bahous [12], déclarait en mars 2023 : « Nous n’avons pas changé de façon significative la composition des tables de paix, ni l’impunité dont jouissent ceux qui commettent des atrocités contre les femmes et les filles. » Les violences de guerre envers les femmes sont toujours présentes : Afghanistan, RDC, Ethiopie, Myanmar, Nigeria, Ukraine, Israël, Palestine… Sima Bahous dénonce aussi que « les dépenses militaires continuent d’augmenter, au niveau mondial nous avons dépassé la barre des deux mille milliards de dollars ».

Par ailleurs, certaines auteures féministes questionnent la réappropriation des luttes et discours de femmes et insistent sur l’importance d’une analyse discursive des textes des Nations Unies. Selon Anna Nikoghosyan [13], le Conseil de sécurité développe un discours « genré » sans pour autant vouloir changer les idées conventionnelles de la sécurité selon lesquelles les institutions militarisées sont les garantes de la sécurité. La résolution 1325 part du principe qu’a priori la guerre est la seule issue et que le besoin de militarisation est inévitable. Dès lors, il s’agit de rendre les guerres plus « sûres » pour les femmes, et non de combattre leur déclenchement. Dans une perspective féministe post-structuraliste, Nikoghosyan considère que la façon dont les Nations Unies comprennent et utilisent les notions de « genre » et de « sécurité » permet aux Etats de détourner le sens pourtant radical de la résolution en légitimant et en normalisant des pratiques militaristes, tout en réduisant au silence toute forme de critique antimilitariste.

Pour conclure, malgré les importantes contributions des femmes et mouvements féministes pour la réconciliation et reconstruction post conflit, la justice et le maintien de la paix, leurs voix et analyses restent largement ignorées des processus formels de négociation de paix et des lieux de pouvoir liés à la sécurité. La résolution 1325 et l’agenda « femmes, paix et sécurité », outils qui devraient permettre de garantir la participation des femmes, restent trop peu suivis d’effets concrets sur le terrain alors même qu’ils devraient être la norme. Nous terminons avec cet appel des féministes lors du Forum social mondial de mai 2022 : « À partir de l’éthique et de l’expérience féministe, nous appelons à assumer des moyens non violents pour résoudre les conflits, en mettant au premier plan la vie, le bien commun, la solidarité, la consolidation de la paix avec la justice ».

[1Evelyne Joss Chargée de cours à l’Université de Lorraine (Metz). Le viol utilisé comme arme de guerre en Ukraine : qu’entend-on exactement par viol comme arme, méthode ou tactique de guerre ? https://www.resilience-ps... (consulté le 7/12/2023)

[2Josephine Malimukono Présidente de la COCAFEM/GL, (Concertation des collectifs des associations féminines de la région des Grands Lacs) ; organisation composée de 11 collectifs qui regroupent 1861 organisations au Burundi, Rwanda et RDC. Sa mission est de contribuer à la promotion de la culture de la paix, de la tolérance, de la non-violence, de l’égalité entre les hommes et les femmes ainsi que de l’amélioration des conditions de vie de la femme dans la région. Intervention lors de l’atelier genre et paix le 16/10/2023 lors du séminaire du CWBCI.

[3Intervention de Maddy Tiembe lors de l’atelier "genre et paix” du forum CWBCI le 16/10.2023

[4Euro-Mediterranean Human Rights Monitor, Gaza death toll has increased by 40 percent compared to before the temporary humanitarian truce, 6 décembre 2023 https://euromedmonitor.or... (consulté le 8/12/23)

[5UN Women rapid assessment and humanitarian response in the Ocuupied Palestinian Territoty, 20 octobre 2023, https://www.unwomen.org/s... (consulté le 8/12/23)

[6Sextant, revue de recherche interdisciplinaire sur le genre et la sexualité. https://journals.openedit... (consulté le 19/11/23)

[7https://www.lesguerrieres... (consulté le 5/12/23)

[8Sara Helman, Tamar Rapoport, 2004/2. Les Femmes en noir : la contestation de l’ordre du genre et de l’ordre sociopolitique israéliens [1], trad. de l’anglais par Hervé Maury. Dans Cahiers du Genre 2004/2 (n° 37), pages 193 à 221.

[9Joséphine Malimukono de la Cocafem/GL (Concertation des collectifs des associations féminines de la région des Grands Lacs) ; organisation composée de 11 collectifs qui regroupent 1861 organisations au Burundi, Rwanda et RDC.

[10Les femmes, la paix et la sécurité | Département des affaires politiques et consolidation de la paix (un.org)

[11ONU, Femmes, paix et sécurité : le cinquième débat de l’année remet le Conseil de sécurité face aux appels à l’action pour renforcer le leadership des femmes, 20 octobre 2022 https://press.un.org/fr/2... (consulté le 8/12/23)

[12ED Sima Bahous est une diplomate jordanienne et défenseuse des droits des femmes, actuellement directrice exécutive d’ONU Femmes. Elle était auparavant Représentante permanente de la Jordanie auprès des Nations Unies depuis août 2016 jusqu’à prendre ses fonctions actuelles à la tête d’ONU Femmes en septembre 2021.

[13Anna Nikoghosyan (2018), Cooptation du féminisme : genre, militarisme et résolution 1325, Traduction de l’anglais Céline Renard, Dans De l’usage du genre (2018), pages 127 à 141
https://www.cairn.info/de... (05122023).