Niger : dans un contexte instable, l’entrepreneuriat comme source de revenus
Depuis plusieurs années, le Niger connait une situation d’extrême instabilité. Comme dans d’autres pays du Sahel, les attaques de groupes extrémistes armés se multiplient. En juin 2023, la junte militaire prenait le pouvoir après un coup d’État, lui-même suivi de sanctions internationales. À l’automne 2024, des inondations catastrophiques fragilisaient davantage encore une population sévèrement meurtrie.
C’est dans ce contexte difficile que l’ONG Caritas Développement du Niger (CADEV), partenaire de Caritas International Belgique, met en œuvre le programme COHERENCE, dont le but est de maintenir la cohésion sociale et la résilience des communautés de trois communes de la région de Maradi, dans la partie centre sud du pays.
Soutenu par l’Opération 11.11.11, ce projet vise à ce que les jeunes, les femmes et les personnes en situation de handicap soient des citoyens actifs et responsables, qu’ils et elles puissent contribuer à la résilience économique, politique, environnementale, sécuritaire et humanitaire de leur communauté tout en jouissant d’un meilleur accès aux services de base. Ceci passe notamment par la mise en place de communautés de veille citoyenne dont le rôle est de contrôler les investissements d’intérêt communautaires ; ou encore par la mise en place de points d’eau gérés par des comités de citoyens.
Par ailleurs, ce programme soutient des projets entrepreneuriaux durables, viables et créateurs d’emplois décents et stables. Dans ce but, il dynamise les coopératives existantes, soutient les activités génératrices de revenus comme l’extraction d’huile d’arachide, l’amélioration de la production de viande ovine et bovine, la restauration ou l’aviculture. Ainsi, Hadiza a vu son cheptel de chèvres reconstitué. « Cet appui a changé notre vie, témoigne cette habitante du village de Badraka dans la commune rurale de Gafati. J’utilise le lait frais pour nourrir mes trois enfants et la vente des chevreaux permet de dégager des revenus pour compléter les besoins alimentaires du ménage, acheter certaines fournitures scolaires et nous soigner ».
Enfin, les communautés s’organisent pour faire face aux conséquences du dérèglement climatique, et notamment à la sécheresse et la désertification qui touchent le pays de manière dramatique. C’est ainsi, par exemple, qu’elles s’emploient à régénérer les terres fertiles. Ce travail rémunéré leur permet de subvenir à leurs besoins les plus urgents tout en augmentant les terres cultivables.
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