Pérou : soutenir l’agriculture familiale durable
#AgroEcologie #ProduitsLocaux
Au Pérou, l’agriculture est la principale source de revenus de 2,3 millions de familles, soit 34% des ménages du pays. Néanmoins, avec la libéralisation du commerce agricole, une majorité d’entre eux ne parvient pas à sortir de la pauvreté. Cette libéralisation a également des impacts négatifs sur l’environnement, la biodiversité et engendre des problèmes de malnutrition chez les populations locales.
Avec le soutien de l’Opération 11.11.11, Iles de Paix et ses partenaires péruviens IDMA, IDEL et Islas de Paz promeuvent des méthodes agroécologiques auprès de centaines de familles paysannes dans la région andine du département de Huánuco, et mettent en place des solutions novatrices et durables pour leur permettre de vivre de leur travail.
Afin d’augmenter la productivité de leurs fermes tout en étant respectueux de l’environnement, les agriculteurs et agricultrices reçoivent des conseils sur la fertilité des sols, la gestion écologique des ravageurs, la gestion durable de l’eau, ou encore l’articulation entre les activités d’agriculture et d’élevage. Pour Julia, agricultrice dans la région de Huánuco et bénéficiaire du programme d’IDMA, la transition agroécologique est un aspect central de son activité : « Cela me rattache à mes racines, ma culture, mes valeurs. Travailler de la sorte me fait penser au savoir-faire de ma maman ». Elle apprécie également le fait de pouvoir à son tour sensibiliser ses neveux et nièces aux méthodes agroécologiques lorsqu’ils viennent l’aider sur sa parcelle de terre.
Une de mes plus grandes motivations, c’est d’offrir aux consommateurs des produits sains !
Julia
Iles de Paix et ses partenaires s’emploient également à sensibiliser les consommateurs et consommatrices aux avantages d’une alimentation à base de produits locaux. Dans ce cadre, la création de labels paysans et les marchés de proximité ont joué un rôle essentiel : les producteurs et productrices approvisionnent les villes en produits frais, puis au fil du temps, des liens se nouent et les acheteurs deviennent de fidèles clients, qui reconnaissent la qualité du travail des agriculteurs. Cet aspect est particulièrement important car les citadins étaient souvent porteurs de préjugés sur le monde paysan. Grâce à ce changement de mentalité, les paysans et paysannes ont acquis une plus grande confiance en eux, comme en témoigne Julia : « Une de mes plus grandes motivations est d’offrir aux consommateurs des produits sains, car je vois qu’ils leurs plaisent ! Cela m’encourage à semer encore plus à chaque saison ».
Plus généralement, il a été constaté que grâce à cette initiative, les agricultrices et agriculteurs commencent à reconsidérer leur propre rôle dans la société, et envisagent même de porter leurs revendications auprès des autorités.







