RDC : soutenir l’élevage durable pour sortir de la pauvreté
Un projet de ferme-école agroécologique pour former à l’élevage des jeunes et des femmes
Le deuxième objectif de développement durable (ODD2) des Nations Unies prévoit d’éradiquer la faim et la malnutrition d’ici à 2030. A six ans de l’échéance, celui-ci peut malheureusement paraître hors de portée, car les populations des pays du Sud restent particulièrement touchées par l’insécurité alimentaire. En Afrique, par exemple, 278 millions de personnes sont sous-alimentées, ce qui correspond à 20,2% de la population continentale.
Face à ces injustices, l’Opération 11.11.11 finance de nombreux projets qui visent à assurer le droit à la souveraineté alimentaire qui permet aux populations rurales de vivre dignement de leur travail.
C’est le cas d’Humundi (ex-SOS Faim), qui travaille en République démocratique du Congo avec le Centre national d’appui au développement et à la participation populaire (CENADEP). Concrètement, avec son projet de ferme-école agroécologique, le CENADEP vise à former à l’élevage des jeunes et des femmes – deux secteurs de la population particulièrement vulnérables aux risques socio-économiques. Des emplois sont donc créés, permettant à de nombreuses personnes de sortir de la pauvreté, tout en contribuant au développement d’un système alimentaire qui garantit le droit à l’alimentation. Dans un pays où plus de la moitié de la population est rurale et 70% vivent sous le seuil de pauvreté, les organisations qui prônent l’agriculture familiale comme réponse à la pauvreté et l’insécurité alimentaire sont indispensables et doivent être soutenues.
Véronique, éleveuse de volailles, est l’une des bénéficiaires du projet :
« Le CENADEP m’a aidé à gérer mon poulailler car pour avoir du succès dans un élevage, il faut savoir comment bien le gérer, comment le nourrir, comment acheter les produits médicaux appropriés. Tout cela me permet de maintenir mon élevage durablement. »
Aujourd’hui, cette maman de six enfants est indépendante financièrement :
« La vente des œufs de mes poules sur le marché me permet de vivre dignement. Je suis heureuse de continuer d’avancer et de faire évoluer mon activité pour ma famille et ma communauté. »
Au total, 100 personnes seront formées aux techniques de l’élevage durable dans le cadre de ce projet. Le nombre d’étangs piscicoles, de porcheries, de poulaillers, de chèvreries, ou de cages pour les cailles doubleront par rapport à la situation de départ.







